Comme un écho dans le vent.

comme un écho dans le vent

Ici, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée. Partir sans donner d’explicationevap1

“Chaque année, quelque 100.000 Japonais s’évaporent sans laisser de traces.” Léna* et Stéphane* ont fait de nombreux allers-retours entre l’archipel et la France, à la recherche de ces hommes et de ces femmes disparus volontairement, ou de leurs proches. Shunsuke en avait assez de son travail stressant. Masao n’a pas voulu faire honte à ses parents après sa sortie de prison. La mère de Mikio le battait. “Autant de motifs que de disparitions”. Beaucoup de Japonais toutefois se retirent de leur vie car ils sont endettés. C’est pourquoi ce phénomène s’est accentué dans les années 1990, suite à l’éclatement de la bulle spéculative.
Disparaître dans un pays aussi moderne, avec toutes les techniques de traçage, de surveillance qui existent aujourd’hui, avec les réseaux sociaux laisse pantois.
Une autre culture, d’autres valeurs ?
Certaines personnes portent leur vie telle un fardeau. Elles n’ont jamais imaginé qu’elles pouvaient le déposer et continuer leur chemin. Comme ci de s’en libérer les déstabiliseraient, les égareraient.evap2

*La journaliste Léna Mauger et le photographe Stéphane Remael « Les Évaporés du Japon »

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