Comme un écho dans le vent.

En 1982, le psychologue et philosophe italien Piero Ferrucci raconte l’histoire d’une fillette âgée de six ans qui, montant pour la première fois sur un vélo, se mit à pédaler sans difficulté, trouvant immédiatement son équilibre, au plus grand étonnement de ses parents ! Quand ils lui demandèrent où elle avait appris, elle répondit : « Je l’ai si souvent imaginé que cela me semble facile ! »
Même si apprendre un mouvement ne se résume pas à se le représenter mentalement, cet exemple illustre bien ce qu’est l’imagerie motrice : la faculté à « vivre » mentalement une action, sans la réaliser en même temps.

imagerie motrice

Mais l’imagerie motrice a une particularité étonnante : c’est la seule forme d’entraînement possible quand le sportif est blessé et immobilisé. Elle lui permet ainsi de garder le contact avec sa pratique sportive. Encore plus surprenant : elle favorise la récupération des fonctions motrices. Elle entretient les « plans » d’action mémorisés, tels les schémas tactiques ou les techniques, en les faisant « fonctionner » sans produire le mouvement. Elle atténue les conséquences de l’immobilisation en maintenant actives les coordinations motrices créées à l’entraînement, qui seront alors retrouvées plus facilement une fois les mouvements redevenus possibles. On commence même à utiliser l’imagerie chez des patients qui ont eu un accident vasculaire cérébral et qui doivent récupérer des fonctions motrices essentielles, telles la préhension et la locomotion. On dispose d’une méthode simple, peu coûteuse, qui peut être rapidement mise en œuvre après la blessure ou l’accident.
Article tiré de la revue: cerveau & psycho.

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